Go1, une entreprise EdTech australienne dirigée et co-fondée par Andrew Barnes, lève 100 millions de dollars début juin auprès de AirTree Ventures et Five Sigma. Cette plateforme propose du contenu éducatif en ligne « à la demande » qu’elle propose aux entreprises. Ces dernières offrent ces solutions directement à leurs employés (il s’agit d’un modèle B2B2C). À cet effet, elle met en relation une dizaine de fournisseurs pour construire son catalogue en ligne. Sa levée de fonds confirme le caractère concurrentiel et dynamique du marché en question, d’autant qu’elle s’opère peu après celle d’un grand rival, Odilo.
Go1 has completed our third edition of Series D funding & raised over US$100M. With our valuation pushed to over $2 billion, we want to thank @airtreevc, @BlueCloudVC, @FiveSigmaCap , @MadronaVentures, @SalesforceVC & @SoftBank_Group for their support. 🚀https://t.co/RY6r9efxpw
— Go1 (@go1com) June 6, 2022
Go1 : un modèle d’éducation en ligne prometteur…
La startup développe une plateforme de contenu éducatif à la demande dans des domaines divers et variés. Elle cible principalement les entreprises qui, à leur tour, proposent la solution de Go1 à leurs employés. Le catalogue est large puisqu’il va des compétences en business (comptabilité, finance…) jusqu’aux skills d’informatique (data, software, coding…), en passant par des programmes de développement personnel (écriture, bien-être, santé…).
Son système permet d’afficher un catalogue très riche. En effet, en plus d’utiliser son propre contenu original, elle travaille avec plusieurs entreprises qui lui fournissent du cours à la demande à l’instar de Thrive, Harvard Business Publishing, Skillsoft, Blinkist et Pluralsight.
Les employeurs constatent de plus en plus que l’une des façons de combler les lacunes en matière de compétences est d’investir dans la formation des employés. Pour de nombreux travailleurs, l’amélioration des compétences peut offrir une plus grande sécurité d’emploi ou la possibilité d’une carrière plus lucrative ou plus intéressante sans avoir à changer d’employeur.
Go1 suit un modèle B2B2C
Go1 propose du contenu d’apprentissage axé sur le marché de la formation en entreprise. Ses clients sont les entreprises, qui à leur tour proposeront ces solutions à leurs employés. De ce fait, les travailleurs peuvent se former à leur rythme afin de développer leurs soft-skills et ainsi être plus productifs.
Ce modèle, parfois taxé de « Netflix de l’éducation », ne correspond pas forcément aux fondamentaux économiques de la plateforme de divertissement. Si Netflix suit un modèle d’intégration verticale (produire et vendre du contenu directement aux clients), Go1 propose plutôt un modèle d’intégration horizontale (acheter du contenu à d’autres et le vendre aux clients). Toutefois, Go1, dans le cadre de l’annonce de son financement, a évoqué son projet de lancer un produit destiné directement aux consommateurs.
Cette EdTech promet donc une croissance continue en perspective
La société ne compte pas moins de 5 millions d’utilisateurs aujourd’hui. Ce chiffre a été notamment doublé dans un contexte de crise post-Covid dans lequel le marché de l’éducation a connu une formidable croissance. La startup cherche à étendre son influence au delà des frontières australiennes et étatsuniennes, notamment en investissant en Europe avec le rachat de la franco-suisse Coorpacademy (spécialisée dans le e-learning), pour une somme comprise entre 50 et 80 millions d’euros.
Cette licorne a donc su convaincre de nouveaux investisseurs. Go1 annonce une levée de fonds de Série D de 100 millions de dollars, pour une valorisation de plus de 2 milliards de dollars, afin d’alimenter sa croissance. Des rumeurs faisaient auparavant état d’une potentielle levée d’un milliard de dollars sur une valorisation d’environ 4 milliards, cette dernière n’aurait pas abouti étant donné le ralentissement constaté dans l’univers Tech.
Cette levée est est codirigée par Five Sigma et AirTree Ventures, avec la participation de Salesforce Ventures, SoftBank Vision Fund 2, Larsen Ventures, TEN13, Scott Shleifer et John Curtius de Tiger Global, M12 (le fonds de capital-risque de Microsoft), Madrona Venture Group, Y Combinator et SEEK.