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Byju’s en mal de liquidités : des promesses non tenues ?

Byju's

Depuis plusieurs jours, et alors que la plus grosse licorne indienne fait l’objet de toutes les attentions suite à ses audits, la presse internationale parle de fake investment après les déboires concernant les liquidités de la pépite d’Asie du Sud – et des promesses pas toujours tenues de la part de ses investisseurs.

Byju’s, valorisée à plus de 22 milliards de dollars depuis son dernier tour de table est toujours en attente de 250 millions de dollars sur ses levées de fonds d’octobre et de mars derniers.

Pour rappel, le groupe Byju’s propose aux élèves du segment K12 des services d’apprentissage en ligne : du tutorat aux cours de code, en passant par les cours de langues vivantes.

Sumeru Ventures et Oxshott Capital : deux promesses non tenues ?

Sumeru Ventures et Oxshott Capital n’ont toujours pas versé 250 millions de dollars qu’ils se sont engagés à investir dans Byju’s selon Bloomberg. Un porte parole prend leur défense en indiquant que “les retards sont dus à des raisons macro-économiques”, il ajoute qu’il s’attend à ce que le reste du capital arrive d’ici la fin du mois d’août.

Sumeru Ventures est un fonds d’investissement indien spécialisé dans la tech et l’américain Oxshott Capital se concentre surtout sur le marché asiatique et le Moyen-Orient. Le média indien The Morning Context a souligné le capital manquant à l’appel de Sumeru Ventures et d’Oxshott Capital et a soulevé des questions sur la légitimité de l’existence et des opérations de ces fonds, sur lesquels très peu d’informations sont disponibles sur le web et les bases de données publiques.

Un groupe de plus en plus sous tension ces dernières semaines

Surnomée “décacorne” de la EdTech au vu de sa valorisation de près de 22 milliards de dollars, Byju’s ressemble de plus en plus à un colosse aux pieds d’argiles. Les sujets internes comme externes s’enchaînent de façon peu réjouissante pour la firme.

Fin juin, le groupe annonçait le licenciement de plusieurs centaines de salariés tout en repoussant son paiement cash d’un milliard de dollars dû aux actionnaires d’AESL (firme indienne acquise en janvier 2021).

Cela s’ajoute à des suspicions de manipulations comptables, notamment sur le calcul du chiffre d’affaires du groupe ; dans un contexte de demande en baisse de formation en ligne sur le marché indien suite à la réouverture progressive des écoles. Face à un marché indien de plus en plus capricieux, la licorne s’entiche de nouveaux marchés : les Etats-Unis (rachat d’Epic, annonce récente du rachat de 2U), l’Europe (rachat de GeoGebra) ou même le Moyen-Orient (Byju’s est sponsor officiel de la Coupe du Monde de foot 2022).

La firme de Bengalore s’inscrit également au niveau macro dans la conjoncture d’une industrie technologique indienne (et même mondiale) en déroute, dans laquelle notamment les valorisations publiques des principaux acteurs, de Zomato Ltd. à Paytm (licornes indiennes), ont chuté ces derniers mois.  

Un tout qui pourrait remettre en question une entrée en Bourse prévue via un SPAC (Special Purpose Acquisition Company), déjà bien retardée ?

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