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Sparkmind : le nouveau plus gros fonds de VC EdTech européen

Sparkmind VC Vygo Investment

C’est une nouvelle qui a fait du bruit dans l’écosystème des EdTechs européennes. La société de capital-risque Sparkmind, basée à Helsinki, a annoncé la semaine dernière avoir clôturé son premier fonds à un niveau historique. 55 millions d’euros, c’est la somme dont le fonds disposera pour investir dans des jeunes pousses du monde des EdTechs. Une somme remarquable qui place ainsi Sparkmind légèrement au-dessus des leaders du marché comme BrightEye (50 millions) et Educapital (45 millions), mais légèrement sous ses ambitions initiales (60 millions).

Sparkmind, une ascension rapide

Crée en 2017, Sparkmind.vc n’a jamais caché son ambition. Ses trois fondateurs, dont Marco Kyyrrönen que nous avons pu interviewer, ont tous une expertise reconnue dans le monde de la finance. Lui-même entrepreneur en gestion d’actifs depuis 2009, Marko Kyyrrönen a créé plusieurs fonds de capital-investissement sectoriels avant de rejoindre Sparkmind. Il a également été PDG d’une société de gestion de fonds alternatifs travaillant en étroite collaboration avec des entreprises en phase de démarrage et des PME.

C’est presque accidentellement, nous confie-t-il, que Marko Kyyrrönen s’est intéressé à l’écosystème des EdTechs. Avec la place croissante des entreprises d’éducation dans les pays nordiques, il a pu constater les besoins en capitaux importants de celles-ci. D’où sa volonté de monter un fonds permettant aux EdTechs européennes d’atteindre leur plein potentiel.

Depuis début 2020, Sparkmind a déjà investi dans huit EdTechs dont des entreprises comme Kide Science et CanopyLAB. Le ticket moyen s’élevait à hauteur d’environ un million d’euros. 

Confiants, les investisseurs ont ainsi donné les moyens de se développer au fonds finlandais. Parmi ceux qui ont apporté du capital à Sparkmind figurent le fonds de fonds KRR II géré par Tesi lui-même détenu par l’Etat, une coopérative bancaire (OP Banking Group), le plus gros fonds de pension finlandais (Elo Mutual Pension Insurance Company), l’université de Jyväskylä ou encore la ville d’Espoo. Avec une enveloppe de 55 millions d’euros, celui-ci pourra continuer sa stratégie d’investissement ambitieuse dans des EdTechs en plein développement.

Quelle stratégie d’investissement pour Sparkmind ?

Désormais dans la cour des grands, Sparkmind doit maintenant définir sa stratégie d’investissement. Par rapport aux autres fonds européens, Sparkmind compte investir dans des entreprises moins matures que ses concurrents. Traditionnellement proche des Séries A, le fonds devrait aujourd’hui élargir sa gamme. Il devrait notamment prendre des participations allant des Seeds aux Séries B, avec des investissements pouvant atteindre jusqu’à cinq millions d’euros.

Les business models recherchés sont assez variés. Marko Kyyrrönen rappelle seulement que le fonds investira essentiellement dans des cibles déjà capables de générer des revenus. À l’évidence, plus les perspectives de croissance seront élevées, plus les entreprises seront de bonnes candidates pour Sparkmind. Le tout pour Sparkmind est donc de pouvoir détenir un portefeuille mêlant des activités diverses, avec des entreprises engagées sur le plan social et environnemental. Les engagement ESG sont en effet une des principales priorités du fonds.

D’un point de vue géographique, Sparkmind a aujourd’hui un mandat lui permettant d’investir dans le monde entier. Le focus du fond reste cependant essentiellement européen, voire nordique. Les prochains investissements devraient se diriger vers l’Europe centrale, notamment l’Autriche.

L’Europe du Nord, terre d’éducation

C’est donc encore une fois un acteur nordique, et plus précisément finlandais, qui émerge dans le monde des EdTechs. Les pays scandinaves et nordiques constituent en effet un terrain fertile pour le monde de l’éducation. Dans les grands classements internationaux, la Suède, le Danemark, la Norvège et la Finlande figurent chaque année parmi les meilleures nations en matière d’éducation, des petites classes jusqu’à l’université. Ainsi, malgré leur petite taille, ces pays ont fait naître un marché très prometteur.

Interrogé sur la place des EdTechs dans le succès éducatif finlandais, Marko Kyyrrönen souligne la manière dont ces nouvelles entreprises favorisent l’innovation pédagogique. Plus largement, il rappelle également le rôle et la considération donnés aux professeurs dans le pays, ainsi que la place prépondérante de la recherche. De plus en plus d’enseignants sont aujourd’hui touchés par la phénomène entrepreneurial, d’où également la forte croissance des entreprises d’EdTech en Finlande, du moins en volume.

Dans la même région, Kahoot a déjà démontré la capacité des entreprises nordiques à devenir des géants du secteur. Valorisée à plus de deux milliards de dollars, la plateforme est devenue en à peine quelques mois une référence incontournable. Kahoot a d’ailleurs très récemment racheté pour six millions de dollars la société Whiteboard, une startup finlandaise de tableaux virtuels interactifs.

Ainsi, malgré l’effondrement récent des valeurs européennes et asiatiques, des fonds comme Sparkmind continuent de croire que le miracle de 2020 est voué à se répéter pour les entreprises de l’éducation.

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