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Le cohort-based learning, avenir de l’enseignement distanciel ?

Maven cohort based learning

Le fonds de Venture Capital a16z vient de miser 20 millions de dollars sur Maven. Une pépite qui entend s’imposer sur le marché du cohort-based learning, qui se revendique comme étant 10 fois plus efficace que les « MOOCs » (Massive Online Open Courses).

De l’importance du cohort-based learning…

Le cohort-based learning, en quoi cela consiste-t-il ? Il s’agit d’un petit groupe d’étudiants ou de professionnels en demande de formation qui suivent un programme en même temps et qui échangent au quotidien à travers des événements d’entraide et de mentorat synchrones.

Si cela n’a rien de révolutionnaire dans le monde physique, force est de constater que la plupart du learning digital suit un modèle « self-paced ». En d’autres termes, les apprenants suivent seuls les cours en question.

Quel intérêt alors pour le cohort-based learning ? En un mot : l’efficacité. Alors que les MOOCs affichent entre 3 et 7% de taux de complétion (programmes suivis de A à Z), les cohort-based courses font exploser ce taux à 75%. Pourquoi ? Ce modèle de « cohorte en ligne » offre une interactivité et une communauté quasi inexistantes dans les programmes en ligne individuels.

Le pionnier de l’univers du cohort-based learning OnDeck dispense des programmes de 8 à 10 semaines. Chacun peut y trouver son bonheur : entre programmes pour apprendre à monter une startup, ou pour devenir podcaster… OnDeck entend forger de vraies communautés de professionnelles, qui permettent d’enrichir un réseau.

Preuve de l’intérêt de ce marché en plein développement, le géant Andreessen Horowitz investit dans un nouvel acteur qui entend disrupter l’approche OnDeck : Maven.

a16z, une aubaine pour Maven

Maven est une startup cofondée par Gagan Biyani. Ce nom est quelque peu familier dans l’univers EdTech dans la mesure où il est le cofondateur du géant de la formation en ligne Udemy. Avec Maven, il entend établir une proposition semblable à OnDeck.

On retrouve dans le lot des co-founders Wes Kao et Shreyans Bhansali, eux-même à l’origine de altMBA (qui propose des programmes intensifs de courte durée) et Socratic (connue pour son application aidant les étudiants à résoudre des problèmes). Maven dispose donc d’une très grosse équipe pour mener à bien son projet.

D’autant plus que Maven peut désormais compter sur les fonds de a16z (aka le mastodonte Andreessen Horowitz). Andrew Chen, General Partner chez a16z, a récemment annoncé l’entrée du fonds dans la Série A de Maven. Un atout conséquent, lorsqu’on connaît le portfolio de ce fonds d’investissements : Airbnb, Substack, Udacity (pour n’en citer que quelques-uns), et plus anciennement Facebook, Slack, Pinterest, Instagram ou encore Skype. Classe !

Maven se distingue dans le monde des cohort-based courses

Si le marché en pleine expansion du cohort-based learning digital intéresse, Maven s’y distingue par sa petite révolution dans le système de monétisation des créateurs de contenu dont elle propose les programmes.

Maven permet à des professionnels « stars » dans leur domaine de créer leurs cours en ligne, sous forme de programmes d’une durée de 10 semaines en moyenne. Atout de Maven pour ses créateurs de contenu : la monétisation du contenu est facilitée par un système de paiement direct par les clients.

De la sorte, Youtubeurs, consultants ou entrepreneurs peuvent aisément monétiser leur savoir-faire à travers un produit comme Maven.

Un modèle transposable dans le supérieur ?

Depuis plus d’un an, les institutions du supérieur faisaient preuve de réticence quant à l’adoption de l’enseignement en ligne asynchrone, préférant opter pour des solutions plus simples (Zoom et Teams principalement) d’enseignement distanciel d’urgence hélas fatigantes pour le corps professoral et les étudiants.

Aux Etats-Unis (pour changer), certaines universités comme Stanford ont bien compris l’intérêt de ce type de pédagogie. C’est ainsi que pour son MBA, Stanford a mis en place des cohort-based courses en ligne.

Pour les Grandes Ecoles et les universités, cette modalité de cours en ligne pourrait bien faire des petits. Ces derniers mois, toutes ont pu découvrir l’impact de l’enseignement distanciel dans leur compte de résultats… et dans la satisfaction d’étudiants qui n’ont plus à se déplacer pour prendre tous leurs cours depuis un campus. Qui osera l’adopter en premier en France ? Les paris sont ouverts !

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